Les grèves, une bonne affaire pour les kebabs

Le 19/10/2010 à 11h46 - Infos Kebab

Depuis plusieurs semaines maintenant, des manifestations s'organisent partout en France contre le projet de réforme des retraites proposé par le gouvernement. Et battre le pavé toute la journée, ça creuse !

1, 2, ou 3 millions de manifestants dans les rues, ça fait beaucoup de bouches affamées à nourrir, et autant de pique-niques à prévoir. La restauration rapide convient parfaitement à ce genre de situation, et dans le secteur, personne ne fait grève, bien au contraire, c'est plutôt les heures supplémentaires qui sont de rigueur. Les gérants de sandwicheries ou de snacks se frottent les mains, surtout quand ils sont situés sur le chemin des cortèges de grévistes.

Place d'Italie, à Paris, passage obligé des défilés, le patron d'un kebab d'une rue adjacente nous confie devoir s'organiser spécialement pour les jours de manifs : "C'est la folie, ma femme et mes enfants viennent m'aider pendant tout le service. La salle est pleine dès 11h30, une broche qui me fait toute la journée d'habitude, elle part en 2h ou 3h le midi. Le mois d'Octobre est très bon pour mon chiffre d'affaire... j'espère que la grève va continuer le plus longtemps possible !"

Avec l'entrée récente des lycéens dans le mouvement de grogne, les files d'attentes s'allongent, et les grills à kebab n'en finissent plus de tourner, à tel point que la fabrication du sandwich en devient problématique : fait à la va-vite, pour en produire un maximum, la qualité n'est plus là selon un groupe d'ados qui hésitent devant un autre snack rempli de syndicalistes, drapeaux et de banderoles : "C'est l'occasion de manger avec les potes en dehors de la cantine, mais le problème chez le grec, c'est qu'il y'a trop de monde, et ça n'a pas le temps de cuire, le sandwich est fait à l'arrache, la viande est rose et les frites sont crues ! On préfère venir quand il y'a moins de monde, c'est franchement meilleur les autres jours ! On va se rabattre sur le Quick, ou tenter notre chance dans un kebab d'une rue moins fréquentée."

Chaque jour de grève, à Paris, c'est 50 000 kebabs supplémentaires qui sont écoulés, selon les syndicats, 1000 selon la police.